de la Plaine de L'Orbe

de la Plaine de L'Orbe Whippet

Whippet

Maladies canines


 

Maladies canines



LES GRANDES MALADIES


Tout propriétaire vigilant et responsable se doit de connaître
les principales maladies graves du chien. Une bonne information permet en outre
la prévention de ces maladies par la vaccination, par l’hygiène, par une
diététique adaptée ou par la mise en œuvre d’un traitement dès l’apparition des
premiers symptômes.


La gamme des maladies du chien est certainement aussi étendue
que celles des maladies humaines, et chaque année voit de nouvelles découvertes
dans leur identification et dans leur traitement.


Dans un ouvrage de vulgarisation, il n’est bien sur pas
possible de traiter exhaustivement la pathologie du chien. Néanmoins, il est
indispensable de pouvoir faire référence à des applications simples lorsqu’un
diagnostic est posé par le vétérinaire.


Après avoir envisagé l’étude de ces affections par appareil et
par symptômes, les voici situés en fonction de leur cause (parasites, virus,
troubles métaboliques, etc.).





Les maladies infectieuses et
parasitaires


EHRLICHIOSE


Egalement appelée rickettsiose, cette maladie infectieuse est
inoculable. Le germe responsable est une rickettsie transmise par les tiques,
qui se loge dans les globules rouges du chien. L’ehrlichiose touche plus
fréquemment les chiens vivants ou ayant séjourné en Afrique, au Moyen Orient,
sur le continent américain ou dans le bassin méditerranéen (dont la Corse et le
sud de la France).


L’incubation dure de dix à vingt jours, au bout desquels les
symptômes apparaissent: le chien s’arrête de manger, il est abattu et à de la
fièvre. Il saigne du nez, a des ecchymoses un peu partout; ses muqueuses sont
pâles, car il est anémié.


En l’absence de soins, la maladie devient chronique et peut
évoluer vers la mort. Une prise de sang et un frottis sanguin permettront
d’identifier les parasites.


▪Soins. Le traitement nécessite le prise
d’antibiotiques pendant plusieurs semaines. Chez un animal très anémié, une
transfusion sanguine peut s’avérer nécessaire.


Dans les zones à risques, il faut prévenir l’infestation du
chien par les tiques en utilisant colliers ou spray spécifiques.


HEPATITE DE RUBARTH


Due à un virus très voisin de celui de la maladie de Carré,
cette affection se traduit chez le chiot par une maladie générale (fièvre,
abattement), accompagnée d’une gastro-entérite (vomissement, diarrhée), de
signes oculaires(conjonctivites, kératite bleue caractéristique) et d’une
adénite(inflammation des ganglions lymphatique).


▪Soins. Le traitement est semblable à celui de
la maladie de Carré. La vaccination est associée à celle contre cette
maladie


LEISHMANIOSE


C’est une maladie parasitaire grave due à un protozoaire,
Leishmania donavanie, transmis par piqûre de moustique, le phlébotome. Son
évolution est très lente, mais elle s’achemine vers la cachexie (amaigrissement
et fonte musculaire) et la mort. Cette maladie sévit chez les chiens vivant sur
le pourtour méditerranéen ou y ayant séjourné.


L’animal infecté maigrit, les muscles de la tête fondent, lui
donnant l’aspect d’un vieux chien. Des ulcères apparaissent sur le nez. La peau
se couvre de pellicules, les ongles s’allongent exagérément. Des symptômes
oculaires peuvent survenir, comme une kérato-conjonctivite. Enfin, des ganglions
augmentent de volume et l’animal s’anémie.


▪Soins. Un traitement peut être mis en œuvre
après confirmation du diagnostic par des examens complémentaires (prise de sang,
ponction de ganglion). Il n’est cependant ni bien supporté ni toujours efficace,
et les rechutes sont possibles.


LEPTOSPIROSE


Du à un germe pullulant dans le sang et dans les tissus, le
leptospire, la leptospirose est une maladie contagieuse très grave, commune au
chien, à l’homme et à de nombreuses espèces. Elle est transmise par les
déjections des rats et des mulots. Les chiens peuvent également s’infecter en
buvant l’eau croupie des mares où vivent les germes. L’incubation dure cinq ou
six jours.


On distingue une forme rénale dominée par l’apparition d’une
insuffisance rénale aiguë d’évolution rapide ; une forme digestive se
manifestant par une gastro-entérite hémorragique rapidement compliquée d’une
insuffisance rénale, d’une myocardite, de lésions oculaires(uvéite) et
d’encéphalite; une forme hépatique caractérisée par l’apparition d’un ictère
jaune orangé.


▪Soins. Il faut administrer très vite de
fortes doses d’antibiotiques par perfusion dès l’apparition de la maladie. La
vie de l’animal est en effet menacée.


La prophylaxie de cette maladie est importante, car elle peut
atteindre l’homme: il faut éviter les baignades dans les mares et les étangs à
risques. Il existe d’autre part un vaccin nécéssitant deux injections la
première année et un rappel annuel, voire bisannuel chez les animaux très
exposés


MALADIE DE CARRE


La maladie de Carré est une maladie infectieuse, virale et
contagieuse du chien et certains autres carnivores. C’est une affection
fréquemment rencontrée chez le chiot, mais elle touche aussi les adultes. La
contamination se fait par contact avec un animal malade. L’incubation dure de
trois à sept jours. La maladie connaît trois formes: pulmonaire, intestinale et
nerveuse, qui peuvent coexister.


Le chien a une fièvre persistante, ses yeux sont rouges, son
nez coule. Il peut ensuit être affecté d’une toux sèche, signe d’une trachéite
pouvant se compliquer d’une bronchite ou d’une broncho-pneumonie. Des diarrhées
et vomissements causent la déshydratation et l’affaiblissement de l’animal. On
voit parfois apparaître des vésiculo-pustules sur le ventre. La forme nerveuse,
toujours très grave, peut s’installer d’emblée ou survenir au cours de
l’évolution : convulsions répétées, contractions permanentes du groupe
musculaire (myoclonies), hébétude, coma au stade terminal signalent l’existence
d’une encéphalite ou d’une méningo-encéphalite.


La maladie de Carré subit à l’heure actuelle une recrudescence
chez le chien adulte et âgé ou elle revêt essentiellement une forme pulmonaire
(broncho-pneumonie) ou nerveuse (encéphalite).


▪Soins. Le traitement doit être précoce et
intensif: perfusions antispasmodiques du tube digestif, anticonvulsants.
L’évolution se fait soit vers la guérison, totale ou avec séquelles (épilepsie,
myoclonies persistantes, lésions de l’émail dentaire), soit vers la mort,
surtout lorsqu’il y a des symptômes nerveux.


On peut prévenir la maladie de Carré par la vaccination. Le
chiot sera vacciné dès l’âge de deux mois et subira une injection de rappel un
mois plus tard, après l’âge de trois mois. Chez l’adulte, un rappel annuel est
nécessaire durant toute la vie du chien.


PARVOVIROSE


Due à un virus, le parvovirus, cette maladie contagieuse
provoque une gastro-entérite hémorragique chez le jeune chien. 
L’incubation
dure trois à quatre jours, après lesquels le chiot devient prostré, s’arrête de
manger, vomit, souffre de diarrhées hémorragiques incoercibles, se déshydrate
gravement. L’évolution est très rapide (de deux à cinq jours) et le plus souvent
mortelle si l’animal ne reçoit pas immédiatement des soins intensifs appropriés:
perfusions, antivomitifs, antispasmodiques, antibiotiques.


▪Soins. Un vaccin existe qui peut être
administré au chiot dès sa huitième semaine, avec un rappel après l’âge de trois
mois, puis chaque année durant toute la vie du chien, car l’adulte peut être
aussi infecté.


PIROPLASMOSE


La piroplasmose est une maladie parasitaire grave du chien;
elle doit son nom à un petit parasite, le piroplasme, qui se loge dans les
globules rouges du chien atteint et les détruit. Ce parasite est transmis par
les tiques lorsqu’elles se fixent et se nourrissent du sang de l’animal. Toutes
les tiques ne sont cependant pas porteuses de ce parasite. Certaines régions
sont plus exposées, comme le sud Ouest de la France.


Le piroplasme sévit du printemps à l’automne, époque où les
tiques foisonnent dans l’herbe et les broussailles.


Les principaux symptômes de la piroplasmose sont l’abattement,
l’hyperthermie (la fièvre peut monter jusqu’à 40°C et plus) et la coloration
marc de café des urines.


Si l’évolution se poursuit, le chien devient de plus en plus
anémié et peut rapidement présenter une insuffisance rénale et hépatique, suite
ç la destruction massive de ses globules rouges


Non soigné, il tombe dans le coma et meurt, la guérison
spontanée restant tout à fait exceptionnelle.


Un même chien peut attraper plusieurs piroplasmoses
successives: les symptômes peuvent alors devenir plus discrets et prêter à
confusion.


▪Soins. Un traitement existe et consiste en
une ou deux injections d’un piroplasmicide, à deux jours d’intervalle, qui
améliorent rapidement l’état clinique si elles sont faîtes dès l’apparition des
premiers signes.


Si les complications rénales et hépatiques sont déjà apparues,
il faut alors avoir recours à des soins intensifs (perfusions), le pronostic
restant réservé.


On peut protéger son chien contre cette maladie, grâce à un
vaccin nécessitant deux injections la première année puis un rappel annuel. Ce
vaccin n’est cependant pas totalement efficace et ne peut être effectué sur des
chiens ayant déjà eu la piroplasmose; il ne faut donc pas négliger les colliers
antiparasitaires, les sprays, et les poudres qui tiendront à l’écart une
éventuelle tique porteuse de piroplasmes.


RAGE


Due à un virus, le rhabdovirus, la rage peut frapper tous les
mammifères. C’est une maladie dite légalement contagieuse, elle est
transmissible à l’homme. Longtemps indemne de rage, la France connaît – au même
titre que l’Europe de l’Est – une recrudescence, et ce depuis 1968. Il s’agit
d’une forme vulpine, transmise par les animaux sauvages, et principalement le
renard. La contamination se fait par morsure, griffure ou léchage.


Chez le chien, la rage revêt de très diverses formes cliniques,
après une période d’incubation moyenne de quinze à soixante jours, pouvant
exceptionnellement s"étendre à des mois, voire des années. Les symptômes sont
ceux d’une encéphalite, avec troubles du comportement, modification de la voix,
accès de fureur, convulsions et paralysie. Le diagnostic clinique est difficile
sur un animal vivant, car il faut distinguer la rage d’autres maladies ayant les
mêmes symptômes: maladie de Carré, encéphalite bactérienne, affections
médullaires (de la moelle osseuse).


L’évolution conduit toujours à la mort après deux à dix jours.
Il est alors indispensable de faire confirmer le diagnostic de rage pour
envisager la prophylaxie des personnes ayant été en contact avec l’animal.


▪Soins. La vaccination contre la rage est
obligatoire pour les carnivores domestiques dans les zones contaminées et pour
le passage de la plupart des frontières. Elle est demandée dans la majorité des
chasses –publiques ou privées- et dans les chenils. Elle se pratique dès l’âge
de trois mois, et un certificat officiel, valable un an et un jour après
l’injection, est délivré au propriétaire. Un rappel annuel est obligatoire avant
la date de péremption.


La législation prévoit que tout animal mordeur ou griffeur doit
être mis sous surveillance sanitaire pendant quinze jours, ceci qu’il soit ou
non vacciné et quelle que soit la région géographique. Il doit subir trois
visites chez le vétérinaire: le plus tôt possible après la morsure, sept jours
après et quinze jours plus tard. A chaque visite, un certificat est délivré à la
personne mordue ou griffée, au propriétaire de l’animal mordeur ou à celui de
l’animal mordu. Si l’animal est en parfaite santé lors de la troisième visite,
on est alors certain qu’il n’a pas pu transmettre la rage au moment de la
morsure. En effet, une contamination par morsure n’est possible que quelques
jours avant l’apparition des symptômes nerveux. Dans les régions contaminées,
tout animal ramassé par la fourrière est abattu, saut s’il est tatoué et vacciné
contre la rage, auquel cas le délai est étendu à cinq jours.


Les maladies non
infectieuses


DIABETE INSIPIDE


Le diabète insipide se manifeste par une augmentation
importante et permanente de la quantité des urines émises, qui sont alors très
diluées, et une exagération de la soif. Il peut être dû à un dérèglement
hormonal hypophysaire (insuffisance de sécrétion d’hormone antidiurétique,
l’ADH), à un trouble psychologique (potomanie ou augmentation significative de
la prise de boisson) ou, plus rarement, à des lésions rénales. Des examens
permettent d’en déterminer l’origine exacte et de le traiter.


▪Soins. En cas d’origine hypophysaire, le
traitement consiste à administrer chaque jour de l’hormone antidiurétique par la
voie des conjonctions oculaires (collyre). En cas de potomanie, la restriction
de l’eau et l’administration temporaire d’un anxiolytique guérissent le chien.
Le diabète insipide d’origine rénale est rare, grave, et il n’existe pas de
traitement.


DIABETE SUCRE


Il se caractérise par une augmentation de la concentration du
glucose (sucre) dans le sang et par sa présence anormale dans les urines. Les
chiens obèses, sédentaires, les femelles en période postoestrale (période
suivant les chaleurs) ou en gestation y sont prédisposées. Les signes cliniques
sont une nette augmentation de la prise de boissons et de l’émission d’urine, la
polyphagie, éventuellement l’apparition très brutale d’une cataracte


Le chien atteint est maigre, ses urines ont une odeur
caractéristique de pomme reinette. En l’absence de soins, l’animal tombe dans le
coma et meurt. Une prise de sang et une analyse d’urine permettent de confirmer
le diagnostic. Le diabète du chien est dans la majorité des cas
insulinodépendant.


▪Soins. Le traitement consiste à faire des
injections d’insuline (hormone hypoglycémiante) une ou deux fois par jour. Le
type, la quantité d’insuline à injecter et la fréquence des injections sont
souvent difficiles à déterminer et le vétérinaire pourra hospitaliser l’animal
une journée afin de faire des contrôles réguliers de la glycémie après
l’injection d’insuline. Il faut stériliser les chiennes diabétiques avant
d’envisager d’équilibrer le diabète: par un mécanisme complexe d’interférence
hormonale, les oestrogènes (hormones de la reproduction) maintiennent un taux
élevé de glucose dans le sang.


LYMPHOME


Tumeur maligne des organes que sont les ganglions, les
amygdales la rate, la moelle osseuse chez l’adulte. C’est une tumeur assez
fréquente chez le chien entre 6 et 9 ans. Certaines races sont prédisposées:
Boxer, Scottish Terrier, Briard.


Le propriétaire remarque des masses anormales sous le cou, en
avant de l’épaule, en arrière des cuisses. Ce sont les ganglions tumoraux
hypertrophiés? L’état général peut être bon ou médiocre: le chien est fatigué,
anorexique, il a de la fièvre.


Des examens complémentaires -biopsie de ganglion, radiographie,
prise de sang – sont nécessaires pour confirmer le diagnostic et mesurer
l’extension des ganglions


▪Soins. Le traitement (chimiothérapie) peut
être efficace, tout en étant bien supporté par le chien; il permet parfois une
survie de plusieurs mois.


OSTEOFIBROSE


Maladie osseuse généralisée caractérisée par un défaut de
minéralisation des os, l’ostéofibrose est la conséquence d’une résorbtion
osseuse anormalement exagérée. Chez le chien, elle est due à une insuffisance en
calcium aggravée par un apport excessif de vitamine D. Elle affecte surtout le
chiot et est d’origine alimentaire lorsque les repas sont essentiellement à base
de viande, pauvre en calcium. L’ostéofibrose dite juvénile survient notamment
chez les chiots de grandes races à croissance rapide.


Les symptômes varient selon l’intensité et la durée du déficit
en calcium: le chiot est abattu, il a parfois de la fièvre. Il boîte tantôt d’un
membre, tantôt d’un autre et refuse parfois de se déplacer, car il souffre. Les
os, très fragilisés, peuvent se fracturer facilement, par exemple au cours d’un
saut: la fracture est alors dite de "bois vert".


▪Soins. Le traitement est d’une part médical,
à base d’antalgiques, d’anti-inflammatoires, éventuellement d’anabolisants, et
d’autre part diététique: il faut supplémenter la ration en calcium. En outre, o,
prévient l’ostéofibrose en donnant du calcium à des doses correctes aux chiots
de grandes races.


RACHITISME


Maladie osseuse d’origine nutritionnelle chez le jeune chien,
le rachitisme est aujourd’hui très rare et résulte d’un défaut de minéralisation
dû à une carence en vitamine D et en minéraux. Le chiot rachitique a un retard
de croissance net vers l’âge de cinq mois et souffre d’un mauvais état général:
son ventre est ballonné, les articulations des membres et les jonctions
latérales des côtes sont gonflées.


▪Soins. Le traitement consiste à administrer
du calcium et de la vitamine D par voie buccale mais les lésions importantes
régressent difficilement.


SYNDROME DE CUSHING


Le syndrome de cushing, ou hypercorticisme, est une affection
grave due à une sécrétion prolongée et permanente de cortisol par les glandes
surrénales. L’origine peut être hypophysaire (dérèglement hormonal) ou plus
rarement surrénalienne (tumeur des glandes surrénales). Les chiens atteints sont
adultes ou âgés.


Les symptômes sont l’augmentation de la prise de boisson et de
la quantité d’urine émise, la polyphagie, la distension abdominale,
l’amyotrophie (fonte de la masse musculaire) et la fatigabilité.


Le chien présent souvent une alopécie (zones sans poils)
bilatérale symétrique sur les flancs et sur le ventre: la peau est fine avec des
comédons (points noirs). Les femelles ont des chaleurs irrégulières ou absentes,
les mâles ont une activité reproductrice diminuée.


▪Soins. Des examens sanguins sont nécessaires
pour mettre en évidence l’augmentation du taux de cortisol dans le sang, qui
confirmera le diagnostic, précisera l’origine et permettra d’envisager le
traitement. Médical en cas d’origine hypophysaire, il est long et jamais sans
danger pour le foie; il faut contrôler régulièrement la fonction hépatique
(prise de sang).


En présence de tumeur surrénalienne, le traitement est
chirurgical si une seule surrénale est atteinte.