L’observation et la compréhension des symptômes d’une maladie
permettent au propriétaire d’envisager la localisation de cette affection. La
sachant respiratoire, digestive, urinaire, nerveuse, locomotrice, cardiaque,
cutanée, oculaire, auriculaire ou génitale, il peut intervenir plus rapidement
et mieux renseigner le vétérinaire sur les signes cliniques qu’il a observés
Chaque atteinte d’un appareil peut provoquer des symptômes
spécifiques en plus des troubles généraux communs à toutes les maladies
(fatigue, abattement, manque d’appétit, etc.…)
L’origine de ces altérations est à rechercher attentivement à
l’aide d’examens précis, car une lésion inflammatoire, par exemple, peut être
causée par de nombreux agents- infectieux, toxiques, traumatiques,
circulatoires. Seul le vétérinaire est capable de détecter cette origine et de
soigner en conséquence
Les affections
pulmonaires
BRONCHITE, BRONCHO – PNEUMONIE
Bronchite et broncho-pneumonie sont des affections de
l’appareil respiratoire profond, c’est-à-dire des bronches et des poumons.
Une bronchite est une inflammation des bronches qui peut être
aiguë ou chronique. Ses formes aiguës sont essentiellement d’origine
infectieuse, bactérienne ou virale, ou causées par des agents irritants divers:
fumée, poussière…
La bronchite chronique est une affection fréquente du chien
âgé. Le principal symptôme des bronchites est la toux. Dans les formes
chroniques, elle est d’abord forte, en quinte, parfois cause de vomissements,
puis elle devient sèche et douloureuse.
Une broncho-pneumonie est une affection grave et purulente des
petites bronches et des alvéoles pulmonaires avoisinantes. Le chien est abattu,
maigrit, fait de la fièvre. Sa toux éventuelle est faible, courte et
douloureuse; Une infection très étendue dans le poumon peut causer d’importantes
difficultés respiratoires.
Certaines broncho-pneumonie sont provoquées par des corps
étrangers, résultat d’une fausse route alimentaire pouvant se produire lors d’un
vomissement chez un animal qui a été anesthésié sans être à jeun, ou lors
d’affections de l’œsophage(mégaoesophage) . Ces affections sont graves.
▪Soins. Une radiographie du thorax permettra
de visualiser l’étendue des lésions. Le chien devra être placé plusieurs
semaines sous traitement anti-infectieux avec contrôles radiographiques
réguliers.
COLLAPSUS TRACHEAL
C’est un affaissement de la trachée qui cause des accès de toux
et des difficultés respiratoires plus ou moins graves. Les races naines y sont
souvent prédisposées: Caniche, Yorkshire, Pinscher. L’obésité et la nervosité
sont des facteurs favorisants de cette affection.
▪Soins. Cette affection chronique peut
présenter des crises aiguës qui seront traitées par des anti-inflammatoires et
des vasodilatateurs bronchiques.
EPANCHEMENT THORACIQUE
Un épanchement thoracique est une affection grave résultant
d’une accumulation de liquides dans les plèvres. Il peut être d’origine
inflammatoire (pleurésie), traumatique (accumulation de sang) ou encore associé
à une affection cardiaque, rénale, ou hépatique. Le symptôme majeur est la
difficulté respiratoire avec mobilisation de l’abdomen, d’apparition brutale ou
progressive, selon que l’épanchement est aigu ou évolutif.
▪Soins. Des examens complémentaires
–radiographie, ponction du liquide pleural, échographie – permettront de
déterminer la cause de l’épanchement et d’envisager le traitement
PLEURESIE
La pleurésie est un épanchement thoracique d’origine
inflammatoire se manifestant par de la fièvre, un abattement, une anorexie et
une difficulté respiratoire parfois accompagnée d’une petite toux sèche et
douloureuse. Elle peut être causée par l’extension d’une infection pulmonaire,
une tumeur ou un corps étranger ayant transpercé l’œsophage. En l’absence de
soins, elle évolue vers la mort par insuffisance respiratoire ou complication
cardiaque (myocardite) . Seule la radiographie peut permettre un diagnostic
précis.
▪Soins. La pleurésie est soignée par un
traitement à base d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires.
Il est parfois nécessaire de faire des ponctions du liquide
pleural pour soulager les souffrances de l’animal et aider à établir un
diagnostic.
TRACHEITE
Une trachéite est une inflammation de l’épithélium de la
trachée souvent associée à une laryngite et à une bronchite. Elle peut être
aiguë lors d’une irritation locale (fumée, air froid, aboiements prolongés), ou
secondaire, due alors à une infection virale (toux de chenil, maladie de Carré);
elle peut être enfin chronique (de cause cardiaque ou pulmonaire). Le principal
symptôme de la trachéite est une toux forte, en quintes, souvent suivie de
vomissements.
▪Soins. On soigne la trachéite avec des
anti-inflammatoires et des vasodilatateurs bronchiques. Une thérapeutique
anti-infectieuse sera mise en œuvre en cas d’infections microbienne ou virale.
On calmera la toux avec des sirops antitussifs comme pour un enfant.
Dans les trachéites ou les trachéobronchites qui sont leurs
complications (toux de chenil), l’aérosolisation se révèle un procédé très
efficace. L’animal est enfermé dans une cage close, pendant cinq minutes deux
fois par jour, et respire un mélange de produits balsamiques et
antibiotiques.
Les affections
digestives
CONSTIPATION, COPROSTATE
La constipation se caractérise par l’émission de selles
desséchées et dures; on parle de ténesme lorsqu’elle est douloureuse. Elle peut
être d’origine alimentaire (consommation d’os, régime mal adapté) ou consécutive
à des traumatismes du bassin, à une hypertrophie prostatique ou à une hernie
périnéale. Négligé et laissée sans soins, elle peut déboucher sur une
coprostate, c’est-à-dire une accumulation de selles dans le colon (fécalomes),
dont la taille peut être considérable et nécessiter une opération chirurgicale
afin de les extraire.
▪Soins. En cas de crise aiguë, donnez de la
paraffine et des laxatifs. Si la constipation est chronique, il faut envisager
un régime alimentaire adapté.
CORPS ETRANGERS, OCCLUSION
Les chiens ingèrent facilement des corps étrangers -jouets,
balles, bouchons, ficelles, os- susceptibles de provoquer un arrêt du transit
intestinal par occlusion. L’animal est alors triste, abattu, vomit dès qu’il
tente de manger ou de boire, voire ne fait plus de selles. Lorsque la douleur
est violente, il prend une position de prière (en sphinx, l’arrière-train
soulevé) .
▪Soins. Une radiographie de l’abdomen permet
de confirmer la présence de l’occlusion. Il faut alors rapidement débarrasser le
chien du corps étranger par une intervention chirurgicale.
ENTERITE
Une entérite est une inflammation intestinale intéressant
l’intestin grêle, le gros intestin ou l’ensemble, et qui cause des diarrhées.
Des diarrhées aiguës sont fréquentes chez le chien; elles sont le plus souvent
bénignes, lorsqu’elles apparaissent après un changement brutal d’alimentation ou
un stress. Elles sont plus préoccupantes si l’origine est infectieuse,
bactérienne ou virale (maladie de Carré, parvovirose) . La plupart des cas de
diarrhée bénigne sont rapidement soignés par une diète hydrique d’une journée,
l’ingestion d’un antispasmodique et un pansement intestinal.
Les diarrhées peuvent être chroniques; elles persistent alors
plusieurs jours et récidivent malgré un traitement symptomatique. Des parasites
comme les coccidies ou des vers ronds (ankylostomes, trichures) sont à l’origine
de selles très liquides, parfois hémorragiques.
Par ailleurs, une entérite chronique peut être l’un des signes
d’une affection extra- intestinale: insuffisance pancréatique, rénale, hépatique
ou surrénalienne.
▪Soins. Le traitement consiste en
antiparasitaires ou vermifuges spécifiques. Des infiltrations inflammatoires
(recto-colite hémorragique du Boxer) ou tumorales causent un amaigrissement
accompagné de diarrhées permanentes, insensibles au traitement. Un examen
radiographique et une biopsie de l’intestin permettront la mise en évidence de
ces affections graves.
GASTRITE
Une gastrite est une inflammation ou une irritation de
l’estomac se manifestant par des vomissements; on parle de gastrite aiguë
lorsqu’ils apparaissent brutalement; elle peut être bénigne, lorsque le chien a
mangé trop vite ou s’il s’est gavé d’herbe dans le jardin. Elle peut être aussi
d’origine infectieuse suite ç l’ingestion d’aliments avariés; elle est grave
lorsqu’elle est associée à d’autres symptômes évocateurs de maladie de Carré ou
de leptospirose.
Des vomissements brutaux et incoercibles sont alarmants: un
chien qui se met à vomir dès qu’il mange ou boit peut avoir un corps étranger
(balle, jouet, chaussette) coincé dans l’estomac ou l’intestin; il faut alors
rapidement opérer.
On parle de gastrite chronique si les vomissements persistent
depuis des semaines, voire des mois. Ils sont alors alimentaires ou bilieux,
éventuellement chargés de sang. Ils peuvent résulter d’un ulcère, d’une
inflammation chronique ou d’une tumeur à l’estomac. Ils peuvent enfin être signe
d’une infection utérine (pyomètre) ou d’une maladie générale comme les
insuffisances rénales, hépatiques et surrénalienne dans leur forme aiguë ou
chronique.
▪Soins. On traitera les symptômes de
vomissements d’une part(antivomitifs et pansements gastriques), et leur cause
d’autre part(les soins en sont alors fonction) .
GASTRO –ENTERITE
Cette inflammation de l’estomac et de l’intestin se manifeste
par des vomissements et des diarrhées parfois associées à un abattement et à de
la fièvre. L’origine de la gastro – entérite est souvent infectieuse,
bactérienne ou virale chez le chiot.
Le chien adulte est lui aussi sensible à certaines viroses
(coronaviroses), qui sévissent surtout en hiver et sont responsables de ce
syndrome aigu très contagieux. Evitez de mettre votre chien en contact avec un
autre chien.
▪Soins. Le traitement consiste à laisser
l’animal une journée à la diète hydrique et à lui faire prendre un
antispasmodique, un pansement gastrique, voire un antiseptique si la diarrhée
persiste.
GINGIVITE, STOMATITE
Ce sont des affections inflammatoires de la cavité buccale
touchant respectivement les gencives et la muqueuse buccale. Les symptômes en
sont discrets, voire inexistants, tant que l’inflammation est légère et peu
étendue. En revanche, le chien peut être gêné quand il mange, saliver
abondamment ou même ne plus s’alimenter quand la douleur devient trop forte.
Gingivite et stomatite peuvent avoir des causes locales
(tartre, carie, instabilité dentaire) ou faire partie des signes d’une maladie
générale: insuffisance rénale ou maladie auto – immune.
▪Soins. Ces affections seront limitées ou
guéries par un détartrage dentaire, la prise d’antibiotiques et le traitement
d’une éventuelle maladie générale.
INSUFFISANCE HEPATIQUE
L’insuffisance hépatique est une altération brutale ou
progressive des fonctions du foie. Dans les formes aiguës, le chien est
brutalement abattu, il a de la fièvre, il présente des troubles digestifs
(vomissements, diarrhées incoercibles) et il se déshydrate; Il souffre parfois
d’ictère, c’est-à-dire que ses muqueuses (buccale, oculaire, génitale) et sa
peau sont jaunes. Dans les formes chroniques évoluant depuis des semaines, voire
des mois, les symptômes sont variables: augmentation de la boisson et de la
quantité d’urine émise, troubles digestifs chroniques, ictère et ascite
(accumulation de liquide dans la cavité abdominale) .
Les causes de l’insuffisance hépatique sont multiples: ses
formes aiguës peuvent être d’origine infectieuse (hépatite de Rubarth,
leptospirose) mais aussi toxique (empoisonnement au plomb) ou inflammatoire suit
à colite ou pancréatite aiguë. Les formes chroniques peuvent provenir
d’inflammations également chroniques (hépatite), d’une cirrhose, d’une tumeur ou
bien d’anomalies anatomiques.
▪Soins. Il existe deux types de traitements.
Celui des formes aiguës est urgent: perfusions visant à réhydrater le chien,
antispasmodiques pour enrayer la diarrhée. Celui des formes chroniques est
symptomatique (antivomitifs, antidiarrhéiques, anti- inflammatoires) et
diététique.
INSUFFISANCE PANCREATIQUE
L’insuffisance pancréatique est due à un déficit en enzymes
pancréatiques, normalement déversées dans l’intestin pour y permettre la
digestion. Cette affection fait suite à une pancréatite chronique ou survient
fréquemment chez de jeunes Bergers allemands souffrant d’une atrophie du
pancréas. Les chiens maigrissent, sont affamés et ont en permanence la diarrhée.
Leurs selles, molles et décolorées, contiennent des aliments non digérés.
▪Soins. On peut remédier à une insuffisance
pancréatique en supplémentant la ration avec une poudre qui prédigère les
aliments; ce traitement devra être suivi durant toute la vie du chien.
PANCREATITE
Une pancréatite est une inflammation du pancréas pouvant
évoluer sous forme aiguë ou chronique.
La pancréatite aiguë provoque une douleur abdominale violente,
des vomissements, des diarrhées et de la fièvre, tous survenant brutalement. Les
chiens obèses ou dont le régime est riche en graisses sont prédisposés à ce
genre de trouble.
La pancréatite chronique est une inflammation permanente du
pancréas. Les symptômes restent modérés lors des crises, sous forme de faibles
troubles digestifs.
▪Soins. C’est une affection très grave qui
nécessite des soins d’urgence chez le vétérinaire.
TARTRE DENTAIRE
A moins qu’on lui brosse régulièrement les dents, le chien a
mauvaise haleine, car la prolifération bactérienne de sa bouche entartre ses
dents.
▪Soins. On peut faire effectuer un détartrage
chez le vétérinaire selon une fréquence variable, les dents de certains chiens
s’entartrant plus rapidement que d’autres. L’opération doit se faire sous
anesthésie, ce qui n’est pas toujours possible ou sans risque chez un animal âgé
susceptible d’insuffisance cardiaque. On aura alors recours à la prise
d’antibiotiques pour enrayer l’infection due à la présence de tartre (pyorrhée)
.
TROUBLES DE LA DEGLUTITION, REGURGITATOINS
La déglutition est le passage des aliments de la bouche dans le
pharynx et dans l’œsophage. La difficulté à prendre des aliments peut être
consécutive à des lésions buccales: inflammation des gencives, de la langue,
lésions dentaires (dents cassées ou infectées), fracture du maxillaire. La gêne
à la déglutition est causée par une inflammation du pharynx ou de l’œsophage,
par une paralysie des organes suite à une lésion des nerfs responsables de leur
innervation, par une tumeur gênant le passage des aliments ou par la présence
d’un mégaoesophage.
Ce dernier consiste en une dilatation permanente de l’œsophage
empêchant les aliments de progresser normalement vers l’estomac. Cette affection
peut être d’origine congénitale ou acquise. Les aliments sont régurgités tels
quels, immédiatement après l’ingestion, ou quelques minutes à quelques heures
après le repas.
▪Soins. Cette lésion grave, sans traitement
efficace, peut être contournée en nourrissant le chien avec des aliments
semi-liquides, ingérés debout et en petites quantités.
Les infections
urinaires
CALCULS
Les calculs ou lithiases sont des cristaux qui peuvent se
localiser dans le rein, la vessie ou l’urètre; la présence de calculs dans les
urines cause des cystites récidivantes, ou plus grave, une impossibilité totale
d’uriner. Cela se produit lorsque le calcul est de grande taille et bouche
l’urètre, notamment chez le mâle. D’un format très variable, les calculs peuvent
être microscopiques ou avoir plusieurs centimètres de diamètre.
▪Soins. Les calculs seront mis en évidence par
une analyse d’urine qui permettra aussi de connaître la nature des cristaux. Une
radiographie permet de visualiser les calculs dans le rein, la vessie ou
l’urètre.
Le traitement diffère selon la taille des calculs: médical
lorsqu’ils sont microscopiques, chirurgical lorsqu’ils sont trop gros pour être
évacués par les voies urinaires.
CYSTITE
La cystite est une inflammation de la paroi vésicale, résultant
le plus souvent de l’infection urinaire; le chien souffrant d’une cystite urine
fréquemment et en petite quantité (quelques gouttes à chaque fois) . En
observant les urines, on remarque qu’elles sont parfois rosées ou contiennent
des gouttes de sang. Dans certains cas, l’état général du chien baisse: il ne
mange pas et a de la fièvre. L’origine d’une cystite est souvent infectieuse,
mais peut aussi faire suite à une tumeur de la vessie, à des calculs, à une
inflammation chronique de la paroi ou une infection rénale. L’origine peut être
enfin extra vésicale: métrite ou vaginite chez la chienne, prostatite chez le
mâle.
▪Soins. Un traitement antibiotique limitera le
plus souvent l’évolution d’un premier épisode de cystite. Si l’infection
récidive, des examens complémentaires (analyse d’urine, radiographie, voire
échographie) permettront d’en déterminer la cause et d’envisager un traitement
spécifique.
INCONTINENCE
Le chien est incontinent lorsqu’il urine sans s’en rendre
compte. L’incontinence peut être permanente (perte constante de gouttes d’urine)
ou intermittente. Il est important de noter si le chien est encore ou non
capable de mictions normales. Les causes de l’incontinence sont multiples:
traumatisme du bassin, lésions de l’innervation de la vessie ou du sphincter de
la vessie (inflammation ou tumeur) .
Les femelles stérilisées et les mâles castrés peuvent présenter
une incontinence transitoire dans les mois suivant l’intervention chirurgicale.
Un traitement hormonal de courte durée suffit à la faire régresser.
Certaines anomalies anatomiques sont d’origine congénitale,
comme l’uretère ectopique (uretère ne débouche pas dans la vessie mais dans le
vagin chez la femelle, dans l’urètre chez le mâle) . Il touche les jeunes
animaux qui présentent les troubles suivants: cystite, vaginite et perte
permanente de gouttes d’urine.
▪Soins. Le traitement de l’incontinence sera
médical ou chirurgical en fonction de la cause initiale
INSUFFISANCE RENALE
L’insuffisance rénale est due à une altération des fonctions du
rein, normalement chargé d’épurer l’organisme et d’éliminer les déchets. Elle
peut évoluer sous forme aiguë ou chronique.
L’insuffisance rénale aiguë survient brutalement et se
caractérise par une oligurie: le chien urine très peu, voire plus du tout; il
est abattu, ne mange plus et se déshydrate. Cette affection peut être due à des
inflammations brutales du rein; elle est parfois consécutive à des diarrhées
incoercibles, à des vomissements répétés, des hémorragies ou des obstructions
brutales de l’urètre (calculs) . C’est une affection grave qui nécessite un
traitement d’urgence.
L’insuffisance rénale chronique se rencontre fréquemment chez
les chiens âgés. Elle est grave, car due à des lésions irréversibles du rein. Le
chien commençant une insuffisance rénale se met à boire beaucoup et donc à
uriner plus. Il a mauvaise haleine (haleine urineuse), vomit de temps en temps,
fait des épisodes de diarrhées ou au contraire de constipation. L’affection
évolue par paliers, le chien restant en bonne forme pendant des mois, voire des
années; les symptômes s’aggravent alors plus ou moins rapidement et l’animal
cesse de s’alimenter, maigrit, se déshydrate. Il finit pat tomber dans le coma
et mourir. Le vétérinaire confirmera le diagnostic de l’affection en effectuant
une prise de sang pour doser urée et pancréatine (paramètres sanguins augmentés
en cas d’insuffisance rénale chronique) .
▪ Soins. Le traitement est essentiellement
diététique; on diminue l’apport en viande, de poisson et de laitages,
responsables de l’augmentation de l’urée. L’animal étant très affaibli ou
cessant de s’alimenter suite à une montée brutale de son taux d’urée, on le
perfusera pendant quelques jours afin d’améliorer et de stabiliser son état.
Les affections du système
nerveux
ENCEPHALITE, ENCEPHALOMYELITE
Ces affections sont dues à des lésions multiples disséminées
dans les différentes parties du système nerveux central, à savoir le cerveau et
la moelle épinière; elles sont très graves.
L’origine peut en être virale (maladie de Carré, rage), plus
rarement bactérienne (tuberculose) ou encore parasitaire (toxoplasmose,
complication d’une piroplasmose) .
Les symptômes sont variés; nerveux d’une part (hébétude,
convulsions, paralysie, coma) généraux d’autre part, et ce en fonction de la
cause initiale (gastro-entérite en cas de maladie de Carré, par exemple)
▪ Soins. Aucun traitement spécifique n’existe
pas en cas d’encéphalomyélite virale. Lorsque l’origine est bactérienne ou
parasitaire, antibiothérapie et perfusions peuvent parfois améliorer les
symptômes.
EPILEPSIE
L’épilepsie est une affection nerveuse congénitale du chien
atteignant les jeunes adultes (3 à 4 ans) .
Certaines races y sont prédisposées, comme le Caniche, les
Cockers, le Berger allemand et les Teckels.
Il existe plusieurs formes d’épilepsie. Dans la forme dite
"grand mal", les symptômes sont spectaculaires pour les propriétaires: ils
apparaissent brutalement, n’importe quand, et sont très violents. Apres une
courte phase d’hébétude, le chien tombe sur le sol, perd connaissance, bave,
urine et défèque sous lui. La crise dure quelques minutes puis l’animal se
relève et reprend le cours normal de son existence, parfois après un petit somme
réparateur. Il existe également des formes d’épilepsies atténuées dites
partielles: le chien ne présente que quelques signes fugaces- vacillements de
l’arrière train, dilatation des pupilles, tremblements. Les crises sont de
fréquences variables: de plusieurs par jours à quelques-unes unes par semaines
ou même par an.
▪ Soins. En ces de crises fréquentes, le
vétérinaire procèdera à des analyses afin d’écarter l’hypothèse de toute autre
affection: hypoglycémie, hypocalcémie chez la chienne allaitante, hydrocéphalie
du jeune chien, tumeur au cerveau du chien âgé.
Un traitement est à envisager si les crises sont fréquentes et
violentes. Il fait appel à des anticonvulsants spécifiques au dosage parfois
difficile, la réceptivité variant d’un chien à l’autre. Il doit être administré
en permanence et en aucun cas brutalement interrompu. Enfin on doit savoir qu’il
vise à diminuer la fréquence et l’intensité des crises mais ne les supprime pas
toujours.
MENINGITE
Une méningite est une inflammation des méninges, c’est-à-dire
des membranes entourant le système nerveux central (cerveau et moelle épinière)
. Elle est le plus souvent associée à une encéphalite ou à une encéphalomyélite.
Les symptômes et les causes sont donc les mêmes.
▪ Soins. En cas de crise nerveuse méningée,
mettez l’animal dans l’obscurité et laissez-le au calme. Si vous disposez de
médicaments barbituriques, vous pouvez en administrer une dose pour le calmer
avant de partir chez le vétérinaire;
PARALYSIE
La paralysie est la suppression de mobilité, voire de la
sensibilité, d’un groupe musculaire. On parle de parésie si la mobilité est
conservée mais amoindrie.
Une paralysie peut être consécutive à un traumatisme, à une
compression (par une tumeur, par exemple) ou à une affection nerveuse. On la dit
d’origine centrale lorsque la lésion se situe dans le cerveau ou la moelle
épinière, et d’origine périphérique lorsqu’elle se trouve sur un nerf (nerf
radial sur un membre antérieur, nerf sciatique sur un postérieur) .
On parle d’hémiplégie quand la paralysie ne touche qu’un côté
du corps, de paraplégie quand elle atteint les seuls membres postérieurs, de
tétraparésie quand les quatre membres sont touchés.
En cas d’origine centrale, certains organes internes comme la
vessie ou l’intestin peuvent être affectés.
Citons pour mémoire le cas particulier de la paralysie du
Teckel. Cette race est en effet prédisposée aux hernies discales lombaires
pouvant survenir dés l’âge de quatre ans. Une hernie peut être
progressive et brutale.
▪ Soins. Si l’animal arrive encore à bouger
les pattes arrière pour se déplacer, on peut tenter un traitement médical à base
d’anti-inflammatoire. En revanche, s’il est complètement paralysé, il faut
envisager une intervention chirurgicale permettant une décompression de la
moelle épinière à l’endroit du disque hernié.
Les affections de l’appareil
locomoteur
ARTHRITE
Cette affection inflammatoire d’une ou plusieurs articulations
peut avoir une origine infectieuse; elle est alors secondaire à une septicémie
(plusieurs articulations atteintes), à un traumatisme, à la diffusion d’une
infection d’un os du tissu avoisinant (une seule articulation atteinte) . Les
arthrites non infectieuses, plus fréquentes, sont d’origine immunologique ; il
s’agit de polyarthrites (polyarthrite lupique, polyarthrite rhumatoïde) .
Le chien atteint présente une ou plusieurs articulations
chaudes, douloureuses et gonflées. Il a parfois la fièvre et boite.
· Soins. Le traitement est à base
d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires, selon la cause.
ARTHROSE
Egalement appelé rhumatisme chronique, cette affection des
articulations est douloureuse et déformante mais non inflammatoire. Elle est
notamment fréquente chez le chien âgé mais peut aussi exister chez les animaux
plus jeunes, dont les articulations sont fragilisées : obésité, dysplasie,
entorses, réparations de fractures, récidives excessives(chien de chasse, de
traîneau. Le chien arthrosique manifeste raideur et douleur à "froid " et refuse
d’effectuer certains mouvements ( sauts en particulier) il boite. Ces symptômes
sont exacerbés par l’humidité et une activité excessive (lendemain de chasse) .
Ils régressent généralement après un petit échauffement.
· Soins. Traiter l’arthrose consiste à
respecter une période de repos journalier, à supprimer tout exercice violent, à
faire maigrir le chien s’il est obèse et à donner des analgésiques et des anti-
inflammatoires quand la douleur est importante; Dans certains cas, il est
nécessaire d’envisager une solution chirurgicale( dysplasie) .
ENTORSE
Une entorse est une affection articulaire provoquée par un
mouvement excessif. Il existe trois stades: l’entorse bénigne, l’entorse
moyenne- ou le mouvement a entraîné une élongation du ligament-, l’entorse grave
avec rupture ligamentaire. L’entorse du "genou" est fréquente chez certains
chiens obèses, à la musculature peu développée (caniche, spitz) ou chez des
chiens fougueux (boxer, chiens de chasse) .
Elle est due à l’extension ou à la rupture du ligament croisé
antérieur. L’animal se met brutalement à boiter après un faux mouvement, garde
la patte en l’air. Les symptômes régressent après quelques jours, mais
réapparaissent quelques semaines plus tard s’il y a rupture, une arthrose
secondaire s’installe;
· Soins. En cas d’entorse bénigne ou moyenne,
il faut mettre un bandage et donner des anti-inflammatoires. Lorsque le ligament
est rompu, une solution chirurgicale est en revanche nécessaire.
FRACTURE
La fracture est une lésion de rupture plus ou moins complète de
la trame osseuse. Elle peut affecter un membre, la mandibule, le bassin, une
vertèbre; Elle fait le plus souvent suite à un traumatisme violent, généralement
à un accident de la voie publique. Les chiots atteints d’ostéofibrose (une
maladie fragilisant le squelette) peuvent facilement se casser les membres car
leurs os sont peu minéralisés et donc très fragiles. On parle alors de fracture
de "bois vert". En cas de fracture d’un membre, le chien boite du côté atteint
et ne pose pas la patte. Lors d’une fracture du bassin ou de la colonne
vertébrale, le chien peut être paralysé et beaucoup souffrir.
·Soins. Le traitement fondamental des
fractures consiste à immobiliser l’animal ainsi que la lésion, soit à l’aide
d’un plâtre, soit chirurgicalement, selon la location et le type de
fracture.
LUXATION
C’est un défaut de stabilité articulaire congénital ou acquis.
Les principales luxations observées concernent l’articulation de la hanche
(consécutive à un traumatisme), du tarse, du carpe, du coude et de la région du
genou avec luxation de la rotule. Cette dernière est extrêmement fréquente chez
les petites races et d’origine congénitale. Elle se caractérise par une boiterie
intermittente, le membre postérieur restant- en flexion, et par une démarche
sautillante sur les trois autres pattes
·Soins. La rotule se remet en place plus ou
moins spontanément selon le stade d’évolution; Si le stade est avancé, il faut
opérer.
Les affections
cardiaques
INSUFFISANCE CARDIAQUE
Elle se définit comme une diminution de la fonction de la pompe
cardiaque. Il s’ensuit une insuffisance circulatoire ayant comme effets
secondaires l’œdème, quand l’insuffisance cardiaque se trouve à gauche, l’ascite
(accumulation de liquide dans l’abdomen), quand elle est à droite, les causes
sont congénitales(malformations) ou acquises (insuffisance mitrale,
cardiomyopathies) .
L’insuffisance mitrale est une affection fréquente chez le
chien âgé. Les principaux signes sont la toux et l’intolérance à l’effort, en
début d’évolution, puis les symptômes s’aggravent et des difficultés
respiratoires dues à l’œdème apparaissent, ainsi que des cyanoses et des
syncopes.
·Soins. La prise de médicaments spécifiques
(vasodilatateurs, diurétiques) et une diététique adaptée diminuent la toux, font
régresser l’œdème et améliorent l’état du chien.
Malheureusement, ces médicaments doivent être donnés à vie, car
la plupart des lésions sont irréversibles. Ils sont parfois mal tolérés par
l’animal, tant d’un point de vue digestifs que rénal (ils peuvent provoquer
diarrhées et vomissements) .
TROUBLES DU RYTHME
Les troubles du rythme cardiaque sont des affections fréquentes
chez le chien. Elles sont mises en évidence à l’auscultation sur
électrocardiogramme. L’un des troubles les plus fréquents est la fibrillation
auriculaire. Le rythme cardiaque est anarchique et rapide. L’animal est en
mauvais état: il respire mal et fait des syncopes.
·Soins: La thérapeutique consiste à donner un
antiarythmique (Digitalique) et à traiter l’insuffisance cardiaque associée.